• Le polar en cavale par difrade

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    La huitième édition du festival du polar corse et méditerranéen se prépare activement et empruntera, cette année, les rails des Chemins de fer de la Corse. Devenu itinérant, le polar se met, pour la deuxième année, en cavale. Il y aura des haltes à Bastia, Corte, Ajaccio et Porticcio. Des auteur(e)s mettront du mystère dans le Train de la Corse, sur la ligne Bastia/Ajaccio le 19 juillet 2014. A cette occasion, les éditions Ancre latine, en partenariat avec les Chemins de fer et la Collectivité Territoriale de la Corse, publieront un ouvrage intitulé « Le Train de la Corse », œuvre collective comprenant des saynètes ferroviaires et le petit roman de l’histoire du Trinnichellu, sobriquet donné, jadis par les insulaires, au train corse.

     A Bastia, le 18 juillet, à 10 h30, des auteurs seront présents dans la gare, jusqu’à 13 Heures. D’autres rencontres et dédicaces seront proposées en partenariat avec la librairie Album, entre 17 et 23 heures. Le 19 juillet, les auteurs monteront à bord du train, en direction d’Ajaccio, via Corte. Après une halte dans la gare de la capitale historique de la Corse, ils repartiront vers la ville impériale, où d’autres rencontres et dédicaces seront proposées, sur la place Foch, en fin d’après-midi, jusque tard dans la nuit. Enfin, le 20 juillet, vous pourrez venir vous promener en bord de mer,  à Porticcio, jusque dans le beau centre de vacances de la CCAS, où ils vous accueilleront toute la journée.

    Le polar a été qualifié de « littérature ferroviaire » et de « roman de gare ». Ce genre littéraire et le train sont issus de la modernité, durant la seconde moitié du 19ème siècle. Cette coïncidence a favorisé l’émergence de thèmes littéraires liés au train.

    A Paris, la Bibliothèque des littératures policières a consacré une de ses expositions aux « trains du mystère », dont les commissaires sont Catherine Chauchard (conservatrice, responsable de la Bilipo) et Michel Chlastacz (journaliste, auteur d’un ouvrage sur le sujet). Ils ont mis en parallèle l'émergence des chemins de fer, au milieu du XIX e siècle, avec celle des romans policiers.

    L’histoire des chemins de fer est aussi celle des faits divers ferroviaires. La première arrestation d’un criminel dans un train s’est déroulée en 1845 en Angleterre, la police utilisant le télégraphe inter-gares pour lui tendre un piège. Le premier crime ferroviaire remontrerait à 1847 et eut pour victime un voyageur non identifié dont le corps fut retrouvé dans le compartiment d’un train reliant Manheim et Bâle, en Suisse. Ont suivis des assassinats célèbres comme celui du juge Poursot dans l’express Paris-Bâle en décembre 1860. Son assassin, Charles Jud, a défrayé   la chronique des dernières années du Second Empire et des débuts de la 3ème République. Son image de criminel insaisissable surnommé le « tueur des trains » a entretenu longtemps les frayeurs collectives.  On lui attribue l’origine de l’installation du signal d’alarme et il inspira le personnage de Fantomas. Bien d’autres affaires criminelles célèbres sont liées aux premières années du rail, comme l’assassinat du préfet Barrême sur la ligne Paris-Nantes en 1886 ou les multiples découvertes de « malles sanglantes ».

    Le train a été associé aux énigmes policières et, grâce à Agatha Christie, le Trans Europe Express est devenu un train mythique dans ce genre littéraire. Sherlock Holmes, Fantômas, le commissaire Maigret, Hercule Poirot : tous ces héros de romans policiers ont au moins une fois au cours de leur carrière pris un train.

    Le chemin de fer corse, s’il est toujours dans l’actualité insulaire, ne défraie pas la chronique judiciaire. On peut citer toutefois l’assassinat d’un chef de gare à Borgo. Son assassin fut condamné à mort en 1897 par la Cour d’Assises de Bastia puis exécuté le 13 février 1898. Avant son exécution, il a dit en montant dans le fourgon cellulaire : « Regardez-moi ! Je suis un coupable » et il aurait accepté courageusement la guillotine, selon la presse locale.

    Dans l'île qu’il traverse, le train de Corse est, au quotidien, le théâtre de rencontres et de tranches de vie avec leurs anecdotes et leurs personnages. Comme il arrive parfois sur les plaques tournantes de la vie, des hommes et des femmes s’y croisent. Et, comme il arrive souvent  dans une salle d’attente ou  le quai d’une gare, ceux qui se croisent prennent alors le temps d’accorder attention à leur rencontre, de la poursuivre, voire de l’accompagner pour tout un voyage. Toute une vie, parfois. Ainsi nous vous proposons de parcourir, avec des auteurs, un brin de voies ferrées le 19 juillet prochain et de poursuivre ce voyage par la lecture de l’ouvrage « Le Train de la Corse », mais aussi d’autres ouvrages dédicacés par leurs auteurs du 18 au 20 juillet prochains à Bastia, Corte, Porticcio et Ajaccio.

    A très bientôt !

     

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                                           Michel Passe 
     
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  • Marie-Ferranti

    Marie Ferranti  est née à Lentu en Haute-Corse est une écrivaine française.  Née Mariotti, elle a choisi pour pseudonyme littéraire le patronyme de son arrière-grand-mère maternelle. Elle vit et écrit à Saint-Florent en Haute-Corse. Couronnée par le prix de l’Académie en 1995 pour son roman « Les femmes de San Stefano ». Publiée aux éditions Gallimard,  elle a enrichi sa bibliographie… et obtenu à nouveau le prix de l'Académie française en 2002 et le Grand prix du Mémorial de la ville d’Ajaccio en 2012.

    • La Chambre des défunts, roman, 1996
    • La Fuite aux Agriates, roman, 2000
    • La Princesse de Mantoue, roman, 2002, grand prix du roman de l'Académie Française
    • Le Paradoxe de l'ordre, essai sur l'œuvre romanesque de Michel Mohrt, 2002
    • La Chasse de nuit, roman, 2004
    • Lucie de Syracuse, roman, 2006
    • La Cadillac des Montadori, roman, 2008
    • Une haine de Corse. Histoire véridique de Napoléon Bonaparte et de Charles-André Pozzo di Borgo, 2012, Grand Prix du Mémorial de la ville d'Ajaccio
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